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Titre : VIVRE AVEC MISSY đź’ś

Genre : Feelgood

Avis :   VIVANT

Un roman dans lequel la maladie est Ă  apprivoiser… Il y a des romans qui sous une belle dose d’humour vous cueille de plein fouet pour vous faire approcher d’un quotidien mĂ©connu, ici celui des malades aux handicaps non discernables Ă  l’œil nu. C’est le cas, dans ce roman oĂą l’auteure nous fait affronter avec elle, la RCH ou rectocolite hĂ©morragique. Il n’y a pas de « divulgachage Â» comme diraient nos amis Canadiens, puisque l’auteure, elle-mĂŞme nous en parle dès le dĂ©but du livre.

Lisa travaille dans une mairie mais quand la maladie qu’elle cherchait Ă  cacher est connue, elle prĂ©fère quitter son travail et en trouver un autre dans une ville oĂą ne la connait pas. Avec l’espoir de rester ainsi le plus longtemps possible. Mais rĂ©sistera-t-elle Ă  Romain ? Sortira-t-elle indemne des luttes de pouvoir qui se dĂ©roulent autour d’elle ?

C’est avec un quotidien détaillé et le parti pris de considérer sa maladie comme une interlocutrice qu’elle peut câliner, gronder, haïr, que Sophy Rubio fait sortir de l’ombre l’une des MICI (maladies inflammatoires chroniques des intestins) que le grand public ignore souvent. C’était mon cas.

Avec beaucoup d’humour et sans s’attarder sur le handicap, quoique largement commenté, l’auteure nous propose une histoire/journal de bord pour nous distraire tout en nous informant. C’est vif, coloré, dynamique et cela se lit avec une grande facilité car les histoires d’amour et d’amitié occupent une grande place dans le récit.

À partir du chapitre 6, j’ai senti que quelque chose allait arriver mais sans pouvoir l’identifier. C’est grâce à cet intérêt relancé que la lecture se fait rapide, tout autant que par l’énervement qui nous gagne en voyant comment cette jeune femme est le jouet de beaucoup de personnes autour d’elle.

Vous l’aurez compris, c’est un roman pour attirer l’attention du lecteur sur un sujet grave mais traité avec légèreté et fantaisie pour mieux retenir l’attention.

Je remercie Sophy Rubio pour le fichier numérique reçu en Service Presse et je lui promets de mieux regarder autour de moi pour percevoir les signes et aider autant que faire se peut.

Notes : Fond : 4.8/5                           Forme : 4.8/5

Citation : Fuir, c’était espĂ©rer.

RĂ©sumĂ© : Lisa, une pĂ©tillante employĂ©e de mairie, apprend qu’elle est atteinte de la RCH. Cette maladie chronique des intestins bouleverse son mode de vie. Le regard de ses collègues lui semble insupportable. Elle demande sa mutation Ă  Posteval, bourgade calme oĂą elle peut commencer sa nouvelle vie, seule avec sa maladie. Mais son plan bascule lorsque l’amitiĂ©, la politique et l’amour s’en mĂŞlent.

Ce roman montre l’évolution dans les relations que Lisa entretient avec les autres. Apprivoiser sa maladie et la place qu’elle prend dans sa vie sera la clé de sa résilience.

Extrait : Mes paupières collaient Ă  mes yeux. Je tentais de les ouvrir, mais tels des magnets incrustĂ©s sur la porte du rĂ©frigĂ©rateur depuis des lustres, j’avais un mal fou Ă  les dĂ©coller. Elles me signifiaient Ă  quel point elles Ă©taient fatiguĂ©es. Au bout de cinq minutes, je rĂ©ussis Ă  m’asseoir au bord du lit.

Je parlais à celle qui me tenait compagnie, en même temps que d’enfiler mes pantoufles chaudes. Bonjour Missy ! C’était le surnom de ma maladie. L’acronyme MICI pour Maladie Inflammatoire Chronique des Intestins m’avait bien plu et quand mon médecin m’avait conseillé d’extérioriser mes pensées envers elle, j’avais tout de suite eu envie de la surnommer Missy. C’était parfois mignon, parfois laid. Mignon quand je lui chuchotais des Missy, reste sage ce soir, ou que je lui intimais des j’ai besoin que tu te tiennes à carreau ! En revanche, quand ma bouche se tordait de douleur et que je lui criais Missyyy ! d’un air colérique, c’était plutôt laid. Or, le second cas prenait de plus en plus le dessus sur le premier.

De longs mois de solitude m’avaient fait prendre conscience que Missy était bien à l’origine de mes douleurs aussi physiques que psychologiques, de longs mois qui avaient fait d’elle mon ennemie jurée. Je lui avais hurlé dessus dès les premiers jours, les premières recherches sur Internet, sans savoir comment l’interpeller. Je la tutoyais, mais ne la nommais pas. Tout le refus de la garder en moi, je lui jetai en pâture, et c’était à elle de se débrouiller pour retenir mes souhaits. Néanmoins, je criais dans le vide, ma hargne ne servait à rien, car rien ne s’arrangeait.

Puis, petit à petit, m’était venue cette idée de la personnifier. Elle aurait un prénom, comme les pestes du collège qui me suivaient sans cesse pour m’insulter, un prénom en « y », comme la Jenny de mes pires cauchemars d’adolescente. Pourquoi pas Missy ?

Vivre avec Missy, Sophy RUBIO, AutoĂ©dition, ISBN 10 / 2957264137, ISBN-13 : 978-2957264131

Nombre de pages : 213

Date de sortie : Mars 2023

BrochĂ© : 15 € 

Étiquettes : Roman, Feelgood, Maladie chronique, Jeune femme, EmployĂ©e de mairie, Amours, AmitiĂ©s, Mairie, Elections, Jalousie, Mesquinerie, Souffrances, Trahisons, Enfant, Optimisme, Douleurs, RĂ©silience, Changements, RCH, MICI, Intestins

Lyane A. Chroniqueuse pour Les chroniques de Lyane

Vivre avec Missy, chronique d’Ella Lecture – mars 2023

Lisa est une jeune trentenaire pétillante, pleine de vie, jusqu’au jour où d'affreuses douleurs se déclarent dans son abdomen. Elle va alors se renfermer sur elle-même, se couper de son entourage, aussi bien les amis que les collègues de travail. Elle a honte et peur du regard des autres si elle leur apprenait son secret : Missy.

Lorsque j’ai commencé ce roman, et avec son titre, je ne m’attendais pas à ce genre de livre (je ne lis jamais les résumés pour garder du mystère). Et j’avoue être agréablement surprise par l’histoire qui y est racontée. Je m’attendais plus à un récit assez triste, mais finalement non, c’est un condensé d’émotions diverses. Certes la tristesse en fait partie, mais on y retrouve aussi beaucoup d’amour et de tendresse. Ce n’est pas uniquement un récit d’acceptation de la maladie mais également une leçon de vie, avec un soupçon de mystère, des trahisons et beaucoup, beaucoup d’amour. J’ai trouvé le personnage de Lisa très attachant, bien que très naïve par rapport aux personnes qu’elle côtoie. Malgré les traîtres à ses côtés, elle se relève, c’est une battante.

C’est un roman tout en douceur, où on arrive à se projeter facilement, et surtout où on prend conscience que la maladie peut être invisible mais bien présente malgré tout. J’ai vraiment apprécié cette lecture et aimerai que plus en détails les maux engendrés par ce genre de maladie, partir à la découverte de Missy.

Récit de vie - Résilience - Autoédition

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